Quelques mots sur le Spectacle...

 

Les Show de Arturo ont débutés des le 26 Octobre 2004 au Theatre Mogador à Paris

 

Le spectacle pour le DVD lui a été enregistré en janvier 2005 toujours à Mogador (la scène de prédilection et des débuts du jeune transformiste). Il s’est enrichi d’effets de vidéo projections somptueuses et d’une création musicale de premier plan, mixant savamment des ambiances hétéroclites.

 

La première partie se déroule dans le grenier familial d’Arturo, lieu privilégié de ses souvenirs et de notre inconscient collectif. Comme par magie, les choses s’animent et on revit des moments forts de l’enfance par le biais de différentes saynètes (les cow-boys, Barbie, Pinocchio…). Le sketch du western est un charivari de gags avec les personnages clefs : pianiste, gentil cow-boy blanc, méchant cow-boy noir, danseuse de cabaret et croque-mort.

C’est alors que le personnage de la mère d’Arturo apparaît, représentée par son sac à main (le fil rouge de l’histoire).

Viens la fabuleuse séquence du chapeau de Tabarin avec ses 27 formes.

 

Tout cela dans un seul rond de feutre troué, justifié dans le texte comme étant les chapeaux de sa mère avec lesquels il jouait autrefois. Vient ensuite une séance de photos sur draps servant d’écran pour le spectateur (Arturo tenant un album photo, qui est littéralement « sa projection »). C’est au tour de l’oncle, musicien de la famille, de faire une apparition survoltée avec apparition d’une 3ème main et lévitation ad hoc. Un théâtre de marionnettes miniatures s’ouvre alors devant nous, puis c’est autour du piano de la pièce de venir se positionner de dos pour faire apparaître un théâtre à l’échelle humaine, d’où sort un à un les différents personnages précédents interprétés par Arturo himself.

Cette première partie se conclut par le déménagement de tous les éléments du grenier avec en dernière manifestation, l’esprit de la mère défunte (sac à main zombi, guéridon volant). Une coupure d’électricité donne lieu à une séquence d’ombres chinoises, avec pour gardienne la lune.


La seconde partie, placée sous le signe du voyage dans le temps reprend celle du 1er spectacle avec la séquence des 4 saisons à travers le tour classique de la neige japonaise pour l’hiver, des apparitions de fleurs pour le printemps, des apparitions de tournesols géants pour l’été… Ces costumes évoquent les peintres Piet Mondrian pour l’hiver, Magritte pour l’automne, Monet pour le printemps et Van Gogh pour l’été.

 

« La séance de cinéma » spécial Hollywood, embellies par de magnifiques projections vidéos. Evocation d’Hollywood et du cinéma à travers ses plus grands succès : Le Dictateur avec Charles Chaplin et la mappemonde, King Kong avec une poupée Barby à la place de Fay Wray, Cabaret avec Liza Minnelli, Les Dix commandements , Les Dents de la mer (aileron au dessus d’un tissu simple et super ) Casablanca avec Humphrey Bogart et sa partenaire Ingrid Bergman (tantôt Humphrey tantôt sa compagne suivant le profil et les tirades), ils finissent enlacés. Blanche Neige très ressemblante à celle de Disney. Le petit lapin en peluche sert de chiffon pour nettoyer le sol.

Brachetti joue également le rôle de James Bond à l’aide de l’image du générique du film. Ainsi lorsqu’il tire sur la droite, une moitié de costume a changé de couleur, puis lorsqu’il tire à gauche, l’autre moitié s’est changée. Il se transforme en femme et en tournoyant sur lui même il effectue un strip tease. Les habits (robe, combinaison, sous vêtements) se retrouvent pendus au fur et à mesure sur une corde à linge. A un certain moment du spectacle, il apparaît en femme qui lévite et tournoie sur elle même. Il effectue aussi le « tour du foulard en soie à pois »

 

l’Epilogue rend hommage à Federico Fellini à travers une de ses citations qui devient ici parole d’évangile : « il ne faut jamais devenir grand ». La première image est Fellini vu de dos, assis sur son fauteuil de metteur en scène. En fond de scène, un petit film évoque quelques moments importants de la vie du maître.

Se succèdent ensuite des tableaux extraordinaires. Celui d’un évêque, petit de taille portant une robe pourpre très large. Le costume grandit jusqu’au plafond et contient dans sa robe l’immense rideau rouge d’un théâtre, le rideau s’entrouve et Arturo Brachetti sort déguisé en clown comme sur l’affiche du film Les clowns ! La fin du tableau est représentée sur un fond de décor animé, pour rappeler le film Amarcord, avec le départ d’un paquebot qui ressemble au Titanic.

C’est par ce dernier tableau somptueux (l’univers fellinien est à la mesure du transformiste) que Brachetti achève son voyage à travers la mémoire enfantine, par le plus beau de tous les “feux d’artifices”.